10 ans après Bienvenue chez les ch’tis, Dany BOON revient avec son célèbre accent « pur terroir ». Et à la sortie, mon avis est plutôt mitigé…

Je craignais un peu la caricature de la blonde parisienne snobe dans le rôle de l’épouse et en fait j’ai été agréablement surprise par ce personnage ! C’est un des points positifs de ce film : même les personnages secondaires ont de la profondeur et apportent quelque chose au film.

J’ai également apprécié :

- les micro-apparitions de certaines célébrités au début du film, sans en faire trop, comme un petit salut en toute discrétion.

- Line Renaud dont j’avais pourtant détesté la performance dans Bienvenue chez les ch’tis.

- Pierre Richard, fidèle à son talent et tellement drôle dans des scènes où il est pourtant seul.

- la scène finale, petit hommage à Johnny qui prend un sens particulier depuis sa disparition.

Dany Boon ne cesse d’exploiter le filon « ch’ti », dans ses sketchs de One Man Show comme dans ses films. Et je crois que je commence à saturer.

C’est surtout la manière dont c’est fait : on enchaîne les clichés (non on ne vit pas tous dans un taudis qui ressemble plus à une caravane qu’à une maison, et non nos parents ne nous encouragent pas à parler ch’tis, bien au contraire !) On sort les vannes en séries dérivés sur l’accent ch’ti… Entre la caravane, le grand-père qui a une casse dans son jardin et arrose ses légumes à l’essence, et la scène à rallonge à propos du costume trop petit,  les premières minutes du film m’ont fait craindre la catastrophe !

Alors vous me direz « oui, c’est de l’humour, il ne faut pas le prendre au 1er degré… on sait bien que tous les ch’tis ne sont pas comme ça… c’est une caricature… on accentue les manies pour faire rire etc. » Oui mais non. Personnellement (à part avec la scène dans la salle de bain) je n’ai pas ri aux éclats et le reste de la salle non plus !

Bref, c’est une comédie qui est agréable à voir, mais ça reste du Dany Boon. Certes, beaucoup mieux que ces précédents films, cependant il flirte toujours avec le comique d’exagération, qui ne convainc pas toujours…

J’ai largement préféré l’humour, l’émotion et la subtilité de Tout le monde debout, avec Franck Dubosc, qui fera l’objet d’une prochaine chronique. C’est comme tout, il en faut pour tous les goûts !

Et toi, tu as aimé La ch’tite famille ?